Maladies neurodégénératives : la logistique du cerveau perturbée par l’allongement du temps de trajet

Résultats scientifiques Ingénierie

Pourquoi les facultés cognitives diminuent-elles plus vite que la dégradation des vaisseaux sanguins qui composent le cerveau ? Pour répondre à cette question, des scientifiques ont utilisé des outils issus de la physique statistique. Ils ont montré que pour certaines maladies neurodégénératives, le sang met plus de temps à atteindre les neurones, temps durant lequel sa concentration en oxygène diminue, augmentant significativement le nombre de neurones en stress hypoxique.

Lorthois
© Florian Goirand, Tanguy Le Borgne et Sylvie Lorthois

Les vaisseaux éloignés (à gauche, en orange) d’une entrée (flèche blanche) disposent de moins d’oxygène (à droite. Les couleurs vont du rouge, concentration normale d’oxygène pour une artère, au bleu, concentration d'oxygène nulle). Cela pose problème quand le débit sanguin cérébral diminue.

Le cerveau a besoin d’être approvisionné en matières premières, comme l’oxygène, ainsi que d’être débarrassé des déchets après leur usage. Cette logistique est assurée par les capillaires, un réseau de vaisseaux sanguins dix fois plus fins que nos cheveux et dont la taille, la quantité et l’enchevêtrement rendent impossible toute observation directe chez l’humain.

Contact

Sylvie Lorthois
Directrice de recherche à l’Institut de mécanique des fluides de Toulouse (IMFT - CNRS/Université Toulouse III - Paul Sabatier/INP Toulouse)