SWOT : un satellite pour cartographier le cycle de l’eau sur Terre

Événement Terre & Univers

Jamais les niveaux des océans et des eaux continentales n’auront été mesurés avec autant de précision. C’est la promesse du satellite SWOT (Surface Water Ocean Topography), développé par la NASA et le CNES et lancé le 15 décembre 2022 depuis les États-Unis. Ces mesures vont permettre de mieux connaître les ressources en eau, d’alimenter les modèles climatiques et d’améliorer l’évaluation des risques liés aux inondations et à l’érosion, le tout à l’échelle inédite de la Planète. Pionnière en océanographie et altimétrie, la France a un rôle important dans cette mission. On lui doit en effet une grande partie de la préparation de l’exploitation scientifique (définition des objectifs et des instruments) de la mission. Plusieurs chercheuses et chercheurs d'unités de recherche toulousaines1 figurent parmi les référent·es scientifiques de la mission.

CNES
Cette illustration montre le satellite SWOT en orbite avec ses panneaux solaires et les antennes de l'instrument KaRIn déployés.

© CNES

SWOT est un satellite d'observation de la Terre chargé de mesurer le niveau des eaux de surface - lacs, réservoirs et cours d'eau -, mais aussi leur largeur et d'estimer grâce à ces variables le débit des principales rivières, ainsi que de déterminer de manière à la fois très fine et très précise le niveau des océans et des mers. Le satellite passera au crible la topographie de 90 % des surfaces d’eau au niveau planétaire, une échelle jamais atteinte auparavant. Ces mesures doivent permettre de mieux comprendre le cycle de l'eau et de mieux maîtriser les ressources en eau devenues critiques, ainsi que d’affiner notre connaissance de la circulation des océans et ainsi améliorer les modèles climatiques.

Le 15 décembre 2022, le satellite SWOT sera lancé sur une orbite située à 891 km d’altitude depuis la base de Vandenberg aux États-Unis. Le projet a été développé entre le CNES, la NASA, Thales Alenia et le CNRS, avec un soutien des agences spatiales de l’UK et Canada, et durera au minimum cinq ans.

  • 1Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS/OMP - CNRS, CNES, IRD, UT3) ; Centre national de recherches météorologiques (CNRM - CNRS, Météo France)

Contact

Sylvain Biancamaria
Chercheur CNRS au Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS/OMP - CNRS, CNES, IRD, UT3)
Aaron Boone
Directeur de recherche CNRS au Centre national de recherches météorologiques (CNRM - CNRS, Météo France)