Talents CNRS 2021 : 7 lauréat.es en délégation Occitanie Ouest

Prix et distinctions Biologie Chimie Écologie & environnement Physique Sciences informatiques

La cérémonie de remise des médailles CNRS 2020-2021

La cérémonie de remise des médailles CNRS 2020-2021 s'est tenu le vendredi 8 octobre 2021. Cet événement, organisé dans le cadre de la Fête de la Science 2021, est à revoir en replay sur la chaine YouTube du CNRS Occitanie Ouest pour permettre à toutes et à tous de partager l'émotion de la découverte avec celles et ceux qui contribuent au quotidien à faire avancer les connaissances.

 

 

En 2021, le CNRS attribue 20 médailles d’argent à 10 chercheurs et 10 chercheuses reconnues pour leurs travaux sur le plan national et international.  46 médailles de bronze sont attribuées à 29 chercheuses 17 chercheurs, pour les encourager à poursuivre leurs recherches bien engagées et déjà fécondes. 26 médailles de cristal distinguent 16 femmes et 16 hommes, personnels d’appui à la recherche, qui par leur créativité, leur maîtrise technique et leur sens de l’innovation, contribuent à l’avancée des savoirs et à l’excellence de la recherche française. Parmi les lauréates et lauréats, sept travaillent dans des laboratoires toulousains :

Olivier Neyrolles, directeur de recherche CNRS à l'IPBS - médaille d’argent

Olivier Neyrolles
Olivier Neyrolles - ©F. Viala (IPBS, CNRS/UT3)

Ingénieur agronome de formation, Olivier Neyrolles a effectué une thèse en microbiologie à l’Institut Pasteur puis un post-doctorat à l’Imperial College à Londres. Recruté au CNRS en 2004 à l’Institut Pasteur, il a rejoint l’institut de pharmacologie et biologie structurale (IPBS – CNRS, université Toulouse III – Paul Sabatier) à Toulouse en 2007 pour y créer son équipe avec le soutien d’un contrat ATIP-Avenir, institut dont il est devenu directeur en 2021. Les travaux de son équipe portent sur les interactions hôte-pathogène dans la tuberculose, maladie infectieuse la plus meurtrière au monde avec 1,4 million de décès chaque année. Les travaux de l’équipe visent à caractériser les acteurs moléculaires du bacille tuberculeux lui permettant de coloniser son hôte et constituant ainsi des cibles de choix pour de nouveaux traitements. Ils portent également sur la réponse immunitaire de l’hôte infecté, avec des perspectives de développement d’immunothérapies et de nouvelles stratégies vaccinales. Les travaux de l’équipe sont reconnus internationalement, ce qui a valu à Olivier Neyrolles d’être lauréat de la médaille de bronze du CNRS en 2009, du prix Coup d’élan pour la recherche française de la Fondation Bettencourt Schueller en 2014, du prix Sanofi-Institut Pasteur en 2016 et du prix Jacques Piraud de la Fondation pour la recherche médicale en 2020.

Mioara Joldes, chargée de recherche CNRS au LAAS-CNRS - médaille de bronze

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Mioara Joldes © B. Pasca

Ingénieure diplômée en informatique de l'Université technique de Cluj-Napoca (Roumanie), Mioara Joldes est arrivée en France en 2007, suite à l'obtention d'une bourse d'excellence pour intégrer le Master d'informatique de l'École Normale Supérieure de Lyon. En s'intéressant à améliorer l’efficacité et la fiabilité des calculs en machine, elle a obtenu son doctorat en Informatique de la même école en 2011, suivi d'un postdoctorat à l'Université d'Uppsala en Suède. En Janvier 2013, elle rejoint le Laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes du CNRS (LAAS-CNRS) à Toulouse, en tant que chargée de recherche et « experte du dernier chiffre correct retourné par un logiciel mathématique » : si quelqu'un le demande, elle peut expliquer si et comment on utilise 0,333 ou 0,334 au lieu de 1/3 (rappelez-vous quand vous avez joué avec la calculette et (1/3) * 3 était 0,999999). Plus précisément, ses domaines de recherche sont en arithmétique des ordinateurs, calcul formel et calcul validé (rigorous computing en anglais). Depuis 2015, elle utilise cette expertise pour concevoir des algorithmes plus efficaces et plus fiables en contrôle de systèmes dynamiques et en particulier dans le domaine aérospatial. Par exemple, en collaborant aussi avec le CNES, elle s'intéresse à l'évaluation et l’atténuation du risque de collision en orbite terrestre, entre un satellite actif et un débris spatial.

En savoir plus sur les travaux de Mioara Joldes

L’heureux mariage du calcul formel et de l’optimisation
Alliant optimisation et calcul formel, Florent Bréhard, Mioara Joldes et Jean-Bernard Lasserre du Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes du CNRS (LAAS-CNRS) développent des algorithmes permettant la reconstruction de formes à partir de données, appelées moments. Ces travaux leur ont valu le prix du Distinguished Paper Award lors de la conférence ISSAC de l’été 2019. Retour sur cette distinction. - Lire la suite

Céline Merlet, chargée de recherche CNRS au CIRIMAT - médaille de bronze

Céline Merlet
Céline Merlet - ©Françoise Viala (IPBS-Toulouse/CNRS-UT3)

Céline Merlet a obtenu son doctorat en 2013 à l'Université Pierre et Marie Curie à Paris où elle a travaillé sur les simulations moléculaires des supercondensateurs carbone-carbone. Céline Merlet a ensuite rejoint l'Université de Cambridge en tant que postdoctorante travaillant sur la simulation des spectres RMN et la diffusion des ions dans les matériaux de stockage de l'énergie tels que les carbones poreux et les matériaux de cathodes pour les batteries lithium-ion. Depuis 2017, elle travaille au Centre interuniversitaire de recherche et d’ingénierie des matériaux (CIRIMAT – CNRS, Toulouse INP, université Toulouse III – Paul Sabatier) sur le développement et l'application de modèles multi-échelles pour une meilleure compréhension et une prédiction plus précise et plus rapide des performances des systèmes de stockage d'énergie électrochimique. Son projet "SuPERPORES - Structure-Performance Relationships in PORous carbons for Energy Storage" est financé par une ERC Starting Grant. Céline Merlet a reçu le prix Louis Armand de chimie 2018, décerné par l'Académie des Sciences et le prix PRACE Ada Lovelace 2021.

Antoine Wystrach, chargé de recherche CNRS au CRCA/CBI - médaille de bronze

Antoine Wystrach
© David Villa Scienceimage CBI CNRS

Biologiste de formation, amoureux des neurosciences et de la biologie de l'évolution, Antoine Wystrach a réalisé son doctorat en cotutelle entre l'université Paul Sabatier de Toulouse et l'université Macquarie à Sydney, en étudiant sur le terrain la navigation des fourmis. Après quelques années au Royaume-Uni à modéliser le cerveau et le comportement des insectes lors de deux post-docs, il a intégré le Centre de recherches sur la cognition animale du Centre de biologie intégrative de Toulouse (CRCA/CBI – CNRS, université Toulouse III –Paul Sabatier) en tant que chercheur au CNRS. Aujourd'hui, il étudie la navigation des fourmis à la fois en laboratoire et sur le terrain, lorsque les déplacements sont permis (!), en utilisant des outils sophistiqués tels que la réalité virtuelle, des environnements 3D et des modèles en réseaux de neurones...  Depuis 2017, le projet "EMERG-ANT -  Ant navigation : how complex behaviours emerge from mini-brains in interaction with their natural habitats » dirigé par Antoine Wystrach est soutenu par un financement ERC Strarting Grant.

 

Renaud Albigot, ingénieur d'étude CNRS à l'IPBS - médaille de cristal  

 

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© Françoise Viala - IPBS

Renaud Albigot est administrateur système et réseaux et responsable management qualité (RMQ) de plateforme technologique en protéomique de Toulouse (ProteoToul) à l'Institut de pharmacologie et biologie structurale (IPBS - CNRS, Université Toulouse III-Paul Sabatier). Biochimiste de formation, il a, pendant 15 ans, cherché à optimiser des méthodes de purification de molécules bactériennes en faisant appel aux évolutions naissantes de l’informatique. C’est au cours de ces travaux que Renaud Albigot prend conscience de l’apport potentiel du traitement numérique des données d’acquisition. En 2003, il s’engage ainsi dans la mise en place et le développement de l’infrastructure informatique de ProteoToul. Il "tombe alors dans le chaudron" de la qualité et de la norme ISO 9001 pour renforcer l’organisation de cette structure en plein essor. De la gestion des ressources et des projets au traitement des données et à leur stockage sécurisé, Renaud Albigo concrétise cette approche par le développement du logiciel SCoOP, véritable coffre-fort du management de ProteoToul. Depuis 2008, il s’efforce de faire passer le message Qualité au travers d’audits internes et de formations de RMQ.

 

Catherine Clerc, ingénieure de recherche à la SETE - médaille de cristal

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© CNRS Occitanie Ouest

Après avoir exercé pendant 20 ans le métier d’ingénieure instrumentaliste en concevant des dispositifs expérimentaux pour la physique du solide puis la physique des particules au sein de laboratoires de l'Institut national de physique nucléaire et de physique des particules du CNRS (IN2P3), Catherine Clerc a rejoint en 2016, la Mission pour les initiatives transverses et interdisciplinaires du CNRS (MITI) dans des fonctions de management transverse. Dans une volonté de valorisation des savoir-faire techniques et du soutien à l'innovation technologique, à travers la promotion des compétences et expertises, Catherine a assuré la coordination de la plateforme des 21 réseaux métiers et technologiques. Depuis le 30 juin 2020, Catherine Clerc a rejoint la Station d'écologie théorique et expérimentale de Moulis en Ariège (SETE - CNRS) en tant que coordinatrice de la plateforme expérimentale. En parallèle, Catherine Clerc est chargée d’appui à la coordination des infrastructures pour l'Institut écologie et environnement du CNRS (INEE).
Sa médaille de cristal lui sera remise au siège du CNRS à Paris.

Delphine Lagarde, ingénieure de recherche CNRS au LPCNO - médaille de cristal

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© Cédric Robert

Delphine Lagarde, ingénieure de recherche CNRS en optoélectronique quantique au Laboratoire de physique et chimie des nano-objets (LPCNO - CNRS, INSA Toulouse, Université Toulouse III-Paul Sabatier), est en charge du parc expérimental de l’équipe Opto-électronique, dédié à la nano-fabrication et la caractérisation des propriétés électroniques et optiques de nano-objets. Elle conçoit et développe des outils d’investigation spectroscopiques originaux, combinant souvent résolution spatiale (sub-micronique) et temporelle (échelle pico/femto-seconde), températures cryogéniques et champs magnétiques pour sonder les propriétés optiques de matériaux tels que les dichalcogénures à métaux de transition. Elle met également à profit son savoir-faire en optique et technologie laser pour une activité de valorisation et de transfert auprès d’une PME toulousaine, TRAD Tests et Radiations. Delphine Lagarde développe des bancs laser pour tester la fiabilité de composants électroniques dédiés pour le spatial.

Cristal collectif 

En 2021, le CNRS attribue 13 médailles de cristal collectif qui distinguent des équipes de femmes et d’hommes, personnels d’appui à la recherche, ayant mené des projets dont la maîtrise technique, la dimension collective, les applications, l’innovation et le rayonnement sont particulièrement remarquables. Cette distinction est décernée dans deux catégories : « appui direct à la recherche » et « accompagnement de la recherche ». Parmi les projets distingués, trois ont été menés par des équipes toulousaines - En savoir plus

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